Capsule DD 063 (11:46)

Anticyclones et dôme de chaleur - Regards croisés sur la participation à l’Arces et aux R2D2 - L'origine du monde


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Capsule n°63

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Actu du moment : Anticyclones et dômes de chaleur

L'écho du Sup : Arces et R2D2 : regards croisés

Les 2 et 3 juin dernier, l’IESEG School of Management de Lille accueillait les R2D2, le rendez-vous annuel des référents du développement durable dans l’enseignement supérieur. Ce séminaire de 2 jours est organisé par la commission DD&RS de la Conférence des Grandes Ecoles. 

l se donne pour objectif de favoriser les rencontres entre participants afin d’identifier et construire en coopération des pistes d’amélioration au sein des établissement pour intégrer les bonnes pratiques en matière de Développement Durable.

L’équipe DD&RS a fait le déplacement et propose de vous partager quelques-unes des réflexions abordées durant cet évènement.

 Premier regard sur les « Sustainability Certificates », des certificats récompensant l’implication des étudiants dans le domaine de la RSE à travers la création et la mise en œuvre de projets concrets au sein de leur établissement.  Ce certificat se base sur 4 critères : 
  1. Un premier académique, basé sur la possibilité de suivre des cours spécifiques dédiés à la RSE.
  2. Un deuxième sur l’engagement associatif et la participation à des conférences basées sur cette thématique.
  3. Un autre sur l’expérience professionnelle - les stages notamment - réalisée par l’étudiant.
  4. Le dernier sur le mémoire de fin d’études devant intégrer l’un des 17 objectifs de développement durable.

Chaque année, une vingtaine d’élèves s’engagent dans une démarche de certification. A terme, ils seront évalués par un jury composé d’étudiants, les « Responsible Leaders », et obtiendront leur certificat après validation de la Direction de l’Ecole, recommandée par les résultats du jury.

2/ Notre second zoom est consacré à l’animation d’une table ronde intitulée « Nouvelles formes de mobilisations, nouvelles solutions ? » réunissant des jeunes acteurs de la transition écologique avec le Shift Projectif, le collectif « Pour un réveil écologique, le Réseau étudiant pour une société écologique et solidaire, l’association pour La Convention de  Transition des Etablissements du Supérieur (CTES) ou encore la coproductrice du film Ruptures.

C’était l’occasion d’évoquer la problématique concernant la formation des étudiants – notamment les futurs ingénieurs – aux enjeux environnementaux et sociétaux actuels ? Comment leur donner les outils, connaissances mais aussi compétences nécessaires pour rediriger les entreprises vers une transition, vers des nouveaux business modèles et ne pas simplement pérenniser un système à bout de souffle. De nombreux acteurs auraient un rôle à jouer dans ce processus en commençant par :
  • Les directions générales qui pourront donner l’impulsion et fixer les objectifs à atteindre,
  • les enseignants, par qui ce changement doit s’opérer, mais qui ont souvent une contrainte de temps
  • les étudiants et alumni qui sont les premiers concernés bénéficiant d’un point de vue à apporter sur les enseignements et leur application concrète dans le monde professionnel
  • ainsi que les entreprises, puisqu’elles proposent l’offre d’embauche et ont donc des besoins spécifiques nécessitant des réponses concrètes.

Bien d’autres pourraient être cités. C’est une mobilisation collective, regroupant des actions communes relatives à l’urgence climatique et sociale permettant d’associer directement nos étudiantes et étudiantes dans une transformation sociétale.

En parallèle des R2D2 se tenait le colloque de l’ARCES, le réseau des professionnels de la communication de l’enseignement supérieur et de la recherche auquel avait pu se rendre notre Chargée de communication, Katia Piederriere.  Cette année honneur à la thématique de la « Communication Responsable ».  

Ce séminaire se décomposait lui aussi en 2 jours avec au programmé des ateliers et des tables rondes pour d’échanger sur ces nouvelles formes de communication.

Pascal Demurger, directeur général du groupe MAIF a pu expliquer à l’audience présente comment et pourquoi la RSE était désormais placée au cœur de la stratégie du groupe, allant de pair avec une exigence de performance. Un témoignage inspirant permettant de retravailler l’axe de la communication si déterminant dans nos sociétés actuelles.

Que ce soit pour les sujets abordés durant les R2D2 ou l’ARCES chacun d’entre eux restent interdépendants à la thématique globale du Développement Durable et de la Responsabilité Sociétale. Il semble nécessaire, pour Unilasalle et l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur, de croiser les regards afin de structurer une stratégie concrète, cohérente et pérenne pour ces prochaines années. 

Le conseil lecture de la quinzaine : l'origine du Monde de Marc-André Sélosse

 Nous le foulons chaque jour nous le creusons, nous le labourons, nous le retournons, nous en dessinons des plans d’occupation, nous le bétonnons,...

Ce sol, que nous oublions trop souvent car oui, le sol est un peu l’origine du monde.

EXTRAIT 1

Cette semaine nous vous offrons un coup double en vous proposant de découvrir un livre et un podcast. Le livre c’est celui de Marc-André Sélosse, Professeur au Muséum national d'Histoire naturelle de Paris, intitulé L’origine du monde, une histoire du sol à l’intention de ceux qui le piétinent.

Et le podcast, c’est l’interview de ce même Marc-André Sélosse au micro de l’excellent Etienne Klein dans l’émission Science en questions sur France Culture et dont sont tirés ces extraits sonores.

Le sol terrestre nous porte, nous nourrit, nous procure des paysages, il façonne les cours d’eau et modifie le climat. Et nous l’ignorons superbement, nous arrêtant à sa surface et le renvoyant à sa mauvaise réputation (celle de salir par exemple) oubliant qu’il a une profondeur et une vie particulièrement fournie.

Jusqu’à une période récente, il n’était perçu, y compris par les chercheurs, que comme un substrat où les plantes puisaient l’eau et les nutriments et où il se trouvait presque par hasard ou du moins par accident des microorganismes. Nous savons aujourd’hui que les interactions qui s’y déroulent sont non seulement d’une rare richesse mais également indispensable à la vie des plantes et donc des animaux.

EXTRAIT 2

Le livre et le podcast sont une invitation à mieux comprendre : reconnaître les différents types de sols uniquement par leur odeur, découvrir ce qu’est le scopélisme (et si possible ne pas l’appliquer) ou découvrir que le labour agit comme une force anti-gravitationnelle.

Le sol a des supers pouvoirs : thermique, il protège des variations de température vin et animaux.

Mais plus surprenant, un pouvoir climatique : la naissance de l’agriculture semble avoir eu via le sol un effet sur la concentration en CO2 dans l’atmosphère et éviter à elle-seule le retour d’une glaciation qui aurait dû survenir à notre époque. Je vous laisse découvrir le mécanisme scientifique en page 119 de l’ouvrage ou à la 27e minutes du podcast.

Pédagogue, donne à entendre et à lire un plaidoyer sur l’agriculture de conservation et torpille quelques idées reçues sur les intrants. Et saura vous aider à revoir avec plaisir voire malice votre jugement sur celui qui nous porte.

Une pensée, en guise de clin d’œil à nos collègues de l’unité Aghyle qui travaillent chaque jour sur ce sol pour mieux le comprendre et le protéger.

L’origine du monde, une histoire du sol à l’intention de ceux qui le piétinent de Marc-André Sélosse aux éditions Actes Sud. Et La vie des sols n’est-elle pas palpitante un podcast passionnant de France Culture. Tous les liens sont sur le site de la Capsule.