Capsule DD 078 (12:18)

Allergies et changement climatique : y a comme un pollen ! Le portrait de la capsule : Hélène Cloître, 28 ans, engagée dans l'association Séisme - Carte blanche à Thibaud Niel


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Capsule DD n°78

vendredi 14 avril 2023

L'idée qui transforme : Allergies et changement climatique : y a comme un pollen ! Le portrait de la capsule : Hélène Cloître, 28 ans, engagée dans l'association Séisme Carte blanche à Thibaud Niel

TRANSCRIPTION

Geoffroy C'est le vendredi 14 avril 2023 et cette semaine UniLaSalle est à l’honneur puisque notre bel Institut a été élu établissement durable de l’année, dans le cadre des Trophées francophones des campus responsables. Merci à vous tous de nous aider à agir au quotidien pour porter notre projet de transformation écologqieue et sociétale.

Et d’ailleurs, c'est le moment de retrouver la Capsule DD !

3, 2 1 degré : c’est parti !

Générique

Au menu, cette semaine :

L’idée qui transforme : Allergies et changement climatique : y a comme un pollen !

Le portrait de la capsule : Hélène Cloître, 28 ans

Carte blanche à

L’idée qui transforme : Allergies et changement climatique : y a comme un pollen !

Geoffroy Si vous faîtes partie du tiers des français qui sont touchés par le rhume des foins, cette nouvelle ne va pas vous ravir : cette semaine c’est 61 départements français qui sont passés en alerte rouge.

Les pollens font leur grand retour.

L’ANSES estime que les pathologies telles que les rhinites saisonnières et l’asthme ont doublé en 20 ans dans les pays industrialisés tout en sachant que ce chiffre avait lui-même triplé pendant la période précédente.

Au printemps, les plantes anémogames ou anémophiles libèrent une grande quantité de pollen laissant au hasard et surtout au vent la rencontre qui fécondera une nouvelle plante. C’est le cas du bouleau, du charme, du cyprès, etc.

Au printemps, certes. Mais comme pourrait nous le rappeler Mme Michu : « Y a plus de saison »

Car l’un des principaux facteurs avancés pour expliquer cette « épidemie » est le changement climatique. La huasse des températures influence le fleurissement des arbres : en général celui-ci arrive plus tôt. Les arbres précoces ont eu tendance à fleurir encore plus précocément. Ainsi, le Réseau de surveillance, RNSA, a détecté les premiers pollens au mois de décembre alors que cela arrivait généralement en février.

Pourtant les scientifiques soulignent que les effets du changement climatique pourrait inverser cette tendance d’ici quelques années : les arbres moins exposés au froid ne pourrait pas entamer la vernalisation, ce qui retarderait leur fleurissement.

Mais ce n’est pas tout.

L’accroissement du taux de CO2 dans l’atmosphère agit de deux manières sur les pollens : Premièrement il augmente la production de pollen : des chercheurs de l’USDA ont montré que la production de pollen de l’ambroisie avait augmenté de 131% sous le seul effet de l’accroissement de la quantité de CO2 dans l’atmosphère entre la période pré-industrielle et aujourd’hui. Leur projection pour la fin du siècle montre que ce taux atteindrait 320%.

À cela s’ajoute un accroissement des allergènes présents dans les grains de pollen.

Et pour enfoncer le clou, la hausse des polluants de l’air (particules fines, polluants chimiques…) fragilisent la paroi de certains pollens : ces fragments pénètrent plus facilement dans l’organisme, lui-même fragilisé par les mêmes polluants.

Dernier effet : les hausses des températures impliquent une migration des espèces. De nouveaux territoires, auparavant hostile à telle ou telle plante, deviennent plus accueillants et facilite son acclimatation : c’est le cas de l’ambroisie, espèce envahissante qui conquiert d’année en année de nouveaux départements . Selon les projections, une grande partie des européens seront sensibilisés au pollen de cette espèce particulièrement allergisante.

Que peut-on faire face à cela ?

Si la désensibilsation est une voie possible, elle reste difficile à généraliser. Même, si de nombreuses allergies croisées émergent.

Si vous êtes concernés, il est recommandé d’aérer les pièces tôt le matin ou tard le soir, de se brosser régulièrement les cheveux, de ne pas faire sécher son linge à l’extérieur.

Enfin, des capteurs sont installés dans des villes : le Conseil général d’Ille de France va ainsi installer 10 capteurs polliniques sur son territoire : ils viendront remplacer progressivement les capteurs actuels qui sont manuels : les scientifiques doivent analyser les pollens déposés ce qui peut prendre une dizaine de jours.

Anticiper et prévenir les personnes concernées pour qu’elles puissent prendre leur traitement anti-histaminique serait un moyen d’enrayer la situation.

Et peut-être qu’il faudra revoir les arbres concernés présents dans les villes pour réduire les impacts.

Le portrait de la capsule : Hélène Cloitre

Alors pour le portrait de cette capsule, nous sommes avec Hélène Cloître, 28 ans, engagés dans l'association séisme. Bonjour Hélène. CH CLOITRE Helene0:24 Bonjour. Iris. IB Iris BOUCHONNET0:26 Peux-tu nous présenter ce que c'est que l'association séisme ? CH CLOITRE Helene0:30 Oui, alors l'association séisme, elle a 2 ans et c'est une association qui vise à secouer le monde du travail pour mettre les enjeux écologiques et sociaux au cœur des métiers. Donc en fait, nous avec séisme, on pense que le travail, c'est un levier hyper puissant pour effectuer une transition de la société et donc pour aller dans ce sens-là, on a 2 gros projets, le premier projet, c'est un projet d'audiovisuel donc on fait des documentaires pour sensibiliser à ces questions-là pour montrer des parcours inspirants et pour que les gens s'identifient à à des profils de personnes qui ont décidé de mettre l'impact au cœur de leur métier. Et notre 2e gros projet du moment, c'est un forum des métiers à impact qu'on organise à Rennes en octobre pour permettre aux jeunes de trouver un job qui fait du qui fait sens. IB Iris BOUCHONNET1:14 Merci. Et du coup, Quel a été ton parcours pour en arriver là ? CH CLOITRE Helene1:18 Ben moi, initialement, je suis diplômée d'une école de commerce et après mon école de commerce, j'ai eu un parcours hyper classique sans trop me poser de questions. En fait, je me suis jamais trop posé de questions depuis que je suis au collège, je fais les choses assez comme on me dit de le faire. Donc l'école de commerce elle est arrivée comme ça. On m'a dit que ça ouvrait plein de portes, donc j'ai fait ça. Et après l'école de commerce, je suis allée dans une entreprise qui était bien reconnue pour mon CV sans jamais trop me poser de questions. Jusqu'au jour où je me suis vraiment sentie en dissonance avec mon métier, parce que bah mon métier, il consistait à vendre. Des lots de 3 shampoings à des gens qui n'avaient déjà pas le moyen les moyens d'en acheter un. Et donc je me suis beaucoup remise en question, c'était écologiquement, c'était une catastrophe. Mon métier, parce qu'on vendait beaucoup de plastique. Tous les produits étaient emballés. C'était beaucoup de produits chimiques, c'était de la grande distrib, donc il y avait des des volumes monstrueux de de produits qu'on vendait et donc je me suis vraiment questionnée au moment où on m'a proposé au bout de un an et demi de CDI, d'avoir une promotion interne et à ce moment-là, je me suis dit que je voulais pas faire à plus grande échelle. Ce que je faisais déjà, et avoir encore plus d'impact. Donc là j'ai démissionné et j'ai lancé une conserverie antigaspillage au Mans. Et en fait, c'est ce changement de vie qui a été suivi dans le documentaire rupture qui a été réalisé par par Arthur Gosset et et en fait, qui est le démarrage de l'association séisme ? IB Iris BOUCHONNET2:44 Dans le film Rupture, on suit plusieurs gènes qui s'engagent sous sous différentes formes. Qu'est-ce qui selon toi favorise l'engagement des jeunes ? Enfin, quelle forme d'engagement et comment est-ce qu'on peut favoriser cet engagement ? CH CLOITRE Helene2:59 Je pense qu'aujourd'hui, il, nous, on a rencontré du coup beaucoup de jeunes avec la tournée de rupture rupture. On est allé dans plus de 203 cents établissements d'enseignement supérieur, donc on a rencontré pas mal d'étudiants et pas mal de jeunes de manière plus générale et même parfois des très jeunes enfants qui ont envie de s'engager. Et en fait, ce qu'on observe, c'est déjà qu'il y a une envie de plus en plus forte de s'engager dans son métier. Pour beaucoup de jeunes, l'engagement associatif, c'est une première porte d'entrée qui est hyper puissant parce que ça leur permet de mettre un pied assez rapidement dans l'engagement. Mais souvent, quand on commence à mettre ce pied là à entrouvrir cette porte là, et Ben on a plus trop d'autres choix que de la **** cette porte en vraiment trouvant un métier qui fasse entièrement sens et. Et et qui permettent de s'engager parce que y a trop de jeunes aujourd'hui à mon sens, qui sont dans des grosses dissonances et qui s'engagent dans une asso parce qu'ils sont hyper engagés et à côté de ça, qui travaille dans une entreprise qui va à l'encontre de leurs valeurs et ça les met dans des dans des états d'esprit hyper angoissés, ils sont pas du tout bien, ils sont pas heureux et donc je pense que aujourd'hui c'est hyper important de de de trouver des métiers pour pouvoir s'engager à temps plein dans l'engagement et de ne pas être en dissonance. Et après chaque personne à sa propre manière de s'engager. Il y a des personnes qui vont vouloir s'engager en politique pour pouvoir influencer. Directement, les lois y a des personnes qui vont vouloir s'engager dans l'enseignement pour pouvoir sensibiliser les autres personnes, pour pouvoir diffuser les connaissances sur les questions de transition et permettre à plein d'autres gens de s'en emparer et des personnes qui vont vouloir avoir une dimension plus territoriale, créer des projets collectifs sur un territoire pour pouvoir monter des nouvelles dynamiques de groupe, des personnes qui vont vouloir lancer des startups, rejoindre des entreprises pour les transformer, voilà y a plein de choses, plein de manières de s'engager. Le tout, c'est de savoir où est-ce qu'on se sent le plus épanoui et le plus vivant ?

Carte Blanche à Thibaud Niel

Geoffroy Cette semaine nous donnons carte blanche à Thibaud Niel, qui gère le centre de carrière à Rennes et enseigne le traitement d’eau. Et c’est de ce deuxième sujet dont il nous parle aujourd’hui.

Générique de fin

Geoffroy C’était la Capsule DD, le podcast de la durabilité dans l’enseignement supérieur.

Merci à Hélène Cloître et Thibaud Niel pour leur participation. Et à la manœuvre, comme toujours, l’équipe de la Direction de la Transformation Écologique et Sociétale d’UniLaSalle : Nathalie, Iris, Cécile, Caroline, Thomas et Geoffroy.

On se retrouve dans 15 jours.

Et d’ici là, vous pouvez méditez cette pensée attribuée à Saint Thomas d’Aquin : “Si l’objectif prioritaire d’un capitaine était de préserver son navire, il ne le ferait jamais sortir du port.”.