Capsule DD 068 (9:19)

L’idée qui transforme : The Line - Le portrait de la capsule : Adèle Le Badezet depuis la COP 27 en Egypte - Carte blanche à Henri Genouville de Solidariterre à propos de la SERD


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Episode Content

Capsule DD n°68

Vendredi 18 novembre 2022

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L’idée qui transforme : The Line

Le portrait de la Capsule : Adèle Le Badezet, étudiante d’UniLaSalle Rennes, depuis la COP 27 en Egypte

Carte Blanche à Henri Genouville de Solidariterre à propos de la SERD

Transcription

Geoffroy C'est le vendredi 18 novembre 2022 et c'est le moment de retrouver la Capsule DD, dans sa nouvelle formule ! 3, 2 1 degré : c’est parti !

Au menu, cette semaine :

  • L’idée qui transforme : The Line
  • Le portrait de la capsule : Adèle Le Badezet, étudiante d’UniLaSalle Rennes, depuis la COP 27 en Egypte
  • Carte blanche à Henri Genouville de Solidariterre à propos de la SERD

L’idée qui transforme : The Line

Clément Cette semaine dans l’idée qui transforme nous aborderons la question des villes du futur à travers l’exemple du projet “The Line”.

Peut-être avez-vous récemment entendu parler de ce nouveau projet pharamineux lancé par l’Arabie Saoudite consistant à bâtir une gigantesque structure de verre de 500 mètres de haut, étendue sur 170 km en plein désert et pouvant accueillir 9 millions d’habitants en son sein. Ce complexe vendu comme la ville intelligente de demain, accessible, autonome, écologique et neutre en carbone semble être le modèle de soutenabilité que nous attendions tous ! Non ?

Et bien désolé de mettre fin à ces espérances mais le projet de « The Line » est tout sauf soutenable. Outre l’aspect purement réaliste du projet qui pourrait être largement contesté avec un coût total estimé à plus de 500 milliards de dollars, c’est bien sur le volet environnemental et social que cela pêche. En effet, la construction d’un tel édifice nécessitera une extraction phénoménale de ressources pour son développement, la biodiversité locale sera fortement impactée, et la consommation d’énergie colossale. L’empreinte carbone de ce projet s’élèverait à 1,8 gigatonne de C02, même avec des logiques de compensations il est difficile de croire en la neutralité carbone d’un tel bâtiment.

Pour ces travaux, de nombreux travailleurs étrangers pourraient être mobilisés, avec le risque d’un désastre humanitaire sans parler de la conception de la structure en elle-même qui favoriserait la stratification des classes avec une population répartie selon les niveaux de revenues, en bas pour les classes moins aisées et en haut pour les plus riches, faisant échos à des œuvres dystopiques comme le 6ème élément ou Ad Astra.

Elise Pourtant, concevoir et adapter les villes aux nouveaux enjeux sociétaux est primordial. Des exemples basés plutôt sur les « Low-Tech » semblent plus réalistes, on en retrouve déjà :

à Amsterdam par exemple, qui favorise les mobilités douces et dont plus de la moitié des hôtels ont été certifiés “hôtels durables” car ils utilisent une quantité réduite d’énergie, et sont exemplaires en termes de restauration écologique et en tri des déchets.

A Malmö en suède, les nombreux espaces verts, les jardins partagés et un quartier quasiment entièrement approvisionné par des énergies renouvelables montrent l’engagement pour le développement durable. La ville compte devenir totalement alimentée en énergie renouvelables d’ici 2030.

Une autre ville exemplaire est celle de Curitiba. C’est la plus grande ville du sud du Brésil, peuplé par 1,6 millions d’habitants. La ville est en avance sur son temps depuis les années 80, quand elle a commencé un politique écologique durable : elle a mis en place un ingénieux système qui encourage le recyclage à travers l’échange : des déchets contre des paniers de légume, elle propose un système avancé de transport en communs et a planté plus d’un million d’arbres en bordure d’autoroute. C’est un bon exemple de ville qui entre dans les besoins du développement durable.

Les points abordés, allant de The Line à Amsterdam reflètent la réalité d’un monde segmenté, avec une conception de l’avenir bien différente. Un des défis majeurs est de redéfinir nos priorités et envisager de réelles chqnge;ents soutenables et surtout enviables pour la société humaine.